01/08/2014
L'agence de notation Moody's vient d'attribuer, pour la première fois, une note souveraine à la Côte d'Ivoire : B1, comme le Sénégal, le Ghana, la Zambie, le Mozambique et le Kenya. L'agence de notation a attribué la même note à l'émission obligataire de 500 millions de dollars que va lancer le gouvernement ivoirien en juillet.
L'agence de notation Moody's a attribué la notation B1 aux émissions souveraines en devises locales et étrangères du gouvernement du Mozambique, avec une perspective d'évolution positive. C'est la première fois que le pays est noté par une agence internationale. Moody's a aussi attribué la notation B1 à l'émission obligataire de 500 millions de dollars que va lancer le gouvernement ivoirien durant ce mois de juillet. L'agence britannique Fitch Ratings, également mandatée par Abidjan, n'a pas encore rendu publique la note attribuée à la Côte d'Ivoire.
Quatre éléments principaux ont pesé dans l'évaluation de la solvabilité du pays, indique Moody's : un potentiel de croissance élevé, une dette publique et un déficit budgétaire sous contrôle, mais aussi la précarité institutionnelle et une vulnérabilité politique réelle bien que modérée.
Facteurs économiques solides
Moody's note ainsi que la Côte d'Ivoire a vu ses investissements étrangers et intérieurs redécoller depuis le retour à la stabilité politique dans le pays. Avec une croissance économique annuelle de l'ordre de 9%, Abidjan fait mieux que la plupart des États de la région. La note tient également compte "des paramètres budgétaires solides" du pays.
Moody's a également attribué la note "B1" au Sénégal, au Ghana, à la Zambie, au Mozambique et au Kenya.
Le déficit budgétaire ivoirien devrait effectivement demeurer stable, autour de 2,3% en 2014. Quant à la dette publique extérieure, qui est passée de 59% du PIB en 2009 à 25% en 2012, elle devrait rester sous contrôle. "Le scénario du défaut de paiement, semblable à la situation vécue par le pays en 2011" est écarté par l'agence qui salue la stabilité politique retrouvée et la création par l'UEMOA d'un Fonds de stabilité financière (FSF) permettant d'éviter un défaut de paiement des coupons par l'un de ses pays membres.
Source Jeune Afrique